Les médias sociaux et la recherche d'emploi: un mariage parfait?

Par Expert Monster

Par Alex Cox
Directrice, Services
Les Services Kelly

Les réseaux personnels ont toujours fait partie intégrante du processus de recherche d’emploi. Or, beaucoup d’entre nous ne se rendent probablement pas compte à quel point ils sont importants.

L’Indice Kelly sur la main-d’œuvre mondiale 2011, qui a recensé l’opinion et les expériences d’environ 97 000 personnes partout dans le monde, offre un nouvel aperçu de nos réseaux, de l’utilisation faite des médias sociaux et de la façon dont on peut s’en servir pour chercher et trouver du travail.

La moitié de toute la recherche d’emploi se fait désormais en ligne, et les médias sociaux occupent une place prépondérante dans nos recherches : près du quart des chercheurs d’emploi (24 %) cherchent activement du travail sur les sites de réseautage social, tels que Facebook et Twitter, alors qu’une proportion semblable de gens (26 %) ont trouvé leur emploi actuel sur un site d’affichage de postes en ligne. À la lumière de ces données, il n’est pas étonnant que plus du quart de la population (28 %) croit qu’il est désormais essentiel d’être actif sur les médias sociaux pour avancer professionnellement.

Or, ces chiffres paraîtront sûrement petits dans un avenir prochain — et voici pourquoi : l’étude démontre qu’on obtient près du quart des emplois (22 %) à l’aide du bouche-à-oreille et un autre 17 % en étant abordé directement pas les employeurs. En sachant qu’environ quatre emplois sur dix (39 %) se décrochent par l’entremise d’un contact, les médias sociaux et la recherche d’emploi semblent former un mariage naturel dont on commence seulement à exploiter le potentiel.

Les recruteurs le savent probablement mieux que quiconque... Près d’un cinquième des employés partout dans le monde (17 %) se tournent vers les recruteurs pour leur trouver du travail, si bien qu’on verra une augmentation significative de l’utilisation faite des médias sociaux par les recruteurs pour annoncer les postes aux auditoires niches et tirer profit de la force de ces médias pour développer leurs propres réseaux d’emplois.

Alors que les préférences pour certains sites de médias sociaux dépendent largement de la génération à laquelle on appartient (les plus jeunes sont davantage susceptibles d’utiliser Facebook), la possibilité de communiquer rapidement et facilement avec un large bassin de talents en ligne est formidable. En outre, il est bien probable que ce soient les générations plus âgées qui, en fin de compte, soient le plus compatibles avec cette ressource. En effet, parmi tous les moyens de décrocher un emploi, les babyboumeurs comptent surtout sur le bouche-à-oreille et près des trois-quarts (70 %) sont déjà d’avides utilisateurs des médias sociaux.

Attention aux risques

Au-delà de la recherche d’emploi, le réseautage social affecte significativement la façon dont on gère sa carrière et comment on filtre les employés potentiels. Les employés de la Génération Y, qui sont les plus susceptibles d'être actifs en ligne dans le but de développer leur carrière (34 % considèrent qu'il faut être actif sur les sites de médias sociaux pour avancer professionnellement), sont aussi ceux qui s'inquiètent le plus des effets nuisibles possibles de leur contenu en ligne.

Bien plus du quart (28 %) des membres de la Génération Y craignent que le contenu de leurs pages de réseautage social ait des répercussions négatives sur leur carrière. Cette inquiétude est exprimée par l'ensemble des générations alors que 26 % des répondants de la Génération X et 22 % des babyboumeurs admettent qu'un contenu en ligne qui n'est pas attentivement géré pourrait entraîner des problèmes professionnels potentiels.

Compte tenu de l'utilisation répandue des sites de réseautage et du niveau de sensibilisation aux risques y étant associés, il est curieux que seulement un tiers des répondants (33 %) indiquent censurer activement leurs pages de réseautage afin de limiter tout effet nuisible sur leur carrière.

L'avenir des médias sociaux semble définitivement prometteur — nous sommes de plus en plus nombreux à apprendre comment les utiliser pour développer nos réseaux et accéder à des occasions d'emploi. L’Indice Kelly sur la main-d’œuvre mondiale 2011 révèle toutefois que la révolution en ligne ne fait que commencer et il serait peut-être profitable à nous tous, en particulier aux travailleurs plus âgés, de revoir comment nous utilisons les médias sociaux à des fins professionnelles.

Pour consulter d'autres résultats de l'Indice Kelly sur la main-d'œuvre mondiale, visiter la section « À propos de Kelly » sur kellyservices.ca — vous y trouverez une mine de renseignements à votre portée.